↑ «Best View In Town» exhibition view, Mirak Jamal / Mohsen Jamal - Sultana, June. 2020 © aurélien mole
↑ «Best View In Town» exhibition view, Mirak Jamal / Moshen Jamal - Sultana, June. 2020 © aurélien mole
↑ «Best View In Town» exhibition view, Mirak Jamal / Mohsen Jamal - Sultana, June. 2020 © aurélien mole
↑ «Best View In Town» exhibition view, Mirak Jamal / Mohsen Jamal - Sultana, June. 2020 © aurélien mole
↑ «Best View In Town» exhibition view, Mirak Jamal / Mohsen Jamal - Sultana, June. 2020 © aurélien mole
↑ «Best View In Town» exhibition view, Mirak Jamal / Moshen Jamal - Sultana, June. 2020 © aurélien mole
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↑ «Best View In Town» exhibition view, Mirak Jamal / Mohsen Jamal - Sultana, June. 2020 © aurélien mole
↑ «Best View In Town» exhibition view, Mirak Jamal / Mohsen Jamal - Sultana, June. 2020 © aurélien mole
↑ «Best View In Town» exhibition view, Mirak Jamal / Mohsen Jamal - Sultana, June. 2020 © aurélien mole
↑ «Best View In Town» exhibition view, Mirak Jamal / Mohsen Jamal - Sultana, June. 2020 © aurélien mole
↑ «Best View In Town» exhibition view, Mirak Jamal / Mohsen Jamal - Sultana, June. 2020 © aurélien mole
↑ «Best View In Town» exhibition view, Mirak Jamal / Mohsen Jamal - Sultana, June. 2020 © aurélien mole
↑ «Best View In Town» exhibition view, Mirak Jamal / Mohsen Jamal - Sultana, June. 2020 © aurélien mole
↑ «Best View In Town» exhibition view, Mirak Jamal / Moshen Jamal - Sultana, June. 2020 © aurélien mole
↑ «Best View In Town» exhibition view, Mirak Jamal / Mohsen Jamal - Sultana, June. 2020 © aurélien mole
↑ «Best View In Town» exhibition view, Mirak Jamal / Mohsen Jamal - Sultana, June. 2020 © aurélien mole
↑ «Best View In Town» exhibition view, Mirak Jamal / Mohsen Jamal - Sultana, June. 2020 © aurélien mole
↑ «Best View In Town» exhibition view, Mirak Jamal / Mohsen Jamal - Sultana, June. 2020 © aurélien mole
↑ «Best View In Town» exhibition view, Mirak Jamal / Mohsen Jamal - Sultana, June. 2020 © aurélien mole
↑ Mirak Jamal
Daylight as observed through blinds, 2019
Oil on canvas / Huile sur toile
120 x 120 cm
Inquire
↑ Mirak Jamal
Eyes of a small place, 2019
Oil on linen / Huile sur lin
100 x 100 cm
Inquire
↑ Mirak Jamal
Great pillars of a civilization and what grows between, 2019
Oil on canvas / Huile sur toile
80 x 100 cm
Inquire
↑ Mirak Jamal
Perspective, 2019
Oil on canvas / Huile sur toile
80 x 100 cm
Inquire
↑ Mirak Jamal
Konkretpark, 2019
Print transfer and oil on canvas / Transfert d'image et huile sur toile
60 x 80 cm
Inquire
↑ Mirak Jamal
Looking up at Gropiusstadt, 2019
print transfer and oil on canvas / transfert d'image et huile sur toile
80 x 100 cm
Inquire
↑ Mirak Jamal
The fruit shaped like a globe, which when held at different angles glistens with infinite possibilities, 2020
Oil on canvas / Huile sur toile
150 x 200 cm
Inquire
↑ Mirak Jamal
Town yonder, 2019
Oil on canvas / Huile sur toile
60 x 80 cm
Inquire
↑ Mirak Jamal
Sun-disk at feet, 2019
Oil on canvas / Huile sur toile
60 x 60 cm
Inquire
↑ Mirak Jamal
The artist uses pen to measure distance, 2019
Print transfer and oil on canvas / Transfert d'image et huile sur toile
100 x 80 cm
Inquire
↑ Mohsen Jamal
Römerberg, 1986
Technique mixte / Mixed media
45 x 58,5 cm
↑ Mohsen Jamal
German village from my balkony, 1986
Huile sur panneau / Oil on panel
40 x 50 cm
↑ Mohsen Jamal
Untitled (tree), 1986
Huile sur panneau / Oil on panel
30 x 40 cm
↑ Mohsen Jamal
Untitled (fish still life), 1986
Huile sur panneau / Oil on panel
30 x 40 cm
↑ Mohsen Jamal
Untitled (fish still life), 1986
Huile sur panneau / Oil on panel
30 x 40 cm
↑ Mohsen Jamal
Zündorf church, 1988
Huile sur panneau / Oil on panel
40 x 30 cm
↑ Mohsen Jamal
Untitled (tree), 1986
Huile sur panneau / Oil on panel
30 x 40 cm

PRESS RELEASE:

Mirak Jamal
avec des œuvres de Mohsen Jamal

La Galerie Sultana est heureuse de présenter la troisième exposition personnelle de Mirak Jamal intitulée "Best View In Town".
Deuxième volet d’une exposition, qui a été récemment accueillie par le project space 1857 au Kunsthall d’Oslo.

Ici, Mirak Jamal présente un ensemble d’œuvres différent et complété, représentant toutes des paysages ou des éléments urbains qui dialoguent avec des œuvres de son père Mohsen Jamal (né à Téhéran en 1941). Les œuvres de Mirak répondent à celles de Mohsen et notamment à la petite étude de paysage réalisée en 1986. Ce dessin, exposé sur un mur de couleur mauve, dépeint une petite ville de banlieue dont les différents éléments sont propres au paysage allemand. Le village représenté est celui où la famille s'était initialement installée en tant que nouveaux arrivants dans le pays dans les années 80 après avoir fui l’Iran.

C'est là que, plus jeune, l’artiste s'aventurait à bicyclette avec ses parents, à l’orée du village, pour des séances de peinture en plein air. En se penchant sur l'étude de paysage faite par son père à cette période, l'artiste tisse un lien entre les anecdotes picturales, les références photographiques et les récits ; il établit des parallèles entre les subjectivités de son père et la sienne, entre l'observateur et l’observé.

« Commençons par le point de départ : La représentation d’un paysage à la technique mixe sur papier. Face à cette feuille, nous pouvons témoigner d’une fugitive réalité qui pourrait appartenir à ces ensembles d’œuvres que l’on transporte, au retour d’une séance de peinture en plein air. Sorti de son contexte, sa singulière individualité nous laisse dans une situation difficile, une carte blanche pour une réflexion sans fin ! Certaines choses sont évidentes : cette feuille a fait appel à une multitude de traitements techniques, allant de détails colorés au crayon et de traces de pastel à l'huile, à de larges traits d'acrylique, en passant par cette aquarelle omniprésente. Outre le traitement de la couleur, on note un ton réaliste, et une hâte d'exécution qui témoigne d'une main confiante pour saisir « la vie telle qu'elle est ». Le contenu ne nous bouscule pas autant qu’une révélation, ni comme un spectacle à faire pâlir un large public, mais plutôt comme la vérité d’une vie ordinaire et nous convainc avec élégance dans cet exploit non célébré. La motivation d'un tel travail aurait pu être le fruit d'un désir simple de saisir une journée agréable. Le ciel clair qui nous entoure en est pour le moins une indication. Que la peinture ait été réalisée dans le cadre d'un loisir, d'un exercice de style ou dans le cadre d'une entreprise plus vaste… Nous en laissons les motivations de côté pour l’instant.

Au premier plan, une lande couverte de généreux lavis de vert et de brun nous entraîne dans un champ des possibles. Au-delà, l'artiste dirige nos pupilles vers la ligne d'horizon, comme il est d'usage de le faire. Ici, une ville banale s'est timidement cachée derrière quelques branchages. Nous nous penchons pour observer les éléments : des habitations ou un hôtel de ville de taille modeste, à l'architecture angulaire familière, une traînée de buissons et d'arbres divers qui entourent quelques maisons familiales vaguement discernables ainsi que l’église de la ville qui s'enfonce dans une légère brume violacée – projetant légèrement son omniprésence au-dessus du reste de la ville. Cette sorte d'accumulation rappelle un lieu ordinaire ; l’affirmation d’une aversion contre tout ce qui est structuré et ordonné. Les indices tirés des caractéristiques architecturales et du paysage environnant nous amènent à supposer sa géographie. Tout autre lieu que l'Allemagne est inconcevable. Encouragés par notre conclusion, nos pensées s'éloignent de l'hermétisme du dessin pour se diriger, hors cadre, vers un infini de champs labourés. L'excursion nous amène à la rencontre de murs de conifères étonnamment hauts, qui nous intimident et nous impressionnent. Nous comprenons que c'est ici que se trouve l'inspiration de tout ce qui est gothique.

En revenant sur le dessin, la signature en bas à gauche attire notre attention. L'œuvre, datée de 1986, est attribuée à "Mohsen Jamal". Du naturalisme de cette scène extérieure, nous déduisons que l'œuvre aurait pu se dérouler en plein air. Qu'est-ce qui a pu conduire l'artiste à un tel endroit, dans une petite ville au milieu de l'Allemagne ? Le paysage avait-il une valeur personnelle ? Un petit endroit comme celui-ci pouvait-il avoir une importance historique ou collective suffisante pour attirer une visite si lointaine ? Si l'on peut spéculer davantage à la lumière de ces propositions, les scénarios possibles nous laissent le sentiment que l'œuvre a été réalisée par un passant curieux, un nouvel arrivant ou un invité, sur un coup de tête spontané pour capter l'inconnu. Là où quelqu'un de cynique considérerait l’image comme banal, un regard neuf y verrait une intrigue. Mais contrairement à nos préjugés, il reste plausible que cette ville ait pu être l'habitat d'un local, le véritable terroir de l'artiste.

En entrant dans l'image, on en vient à apprécier cette vue, accompagnée du parfum d'une campagne sans nuisances sonores et sans émulation cosmopolite. Désemparé, habité par le regard de l'artiste, le décalage entre notre propre observation et celui d'une vie retirée au loin ne prend ni visage ni forme. Des baies vitrées révèlent les détails des mécanismes internes d'une ville, où les échanges courants, les relations controversées et les querelles de voisinage abondent. Ce qui nous sépare donc de cet endroit, c'est le plateau de terre qui détermine la distance prudente, entre le spectateur et le sujet pictural, entre la civilisation et la nature sauvage – comme observée depuis les tranchées. Pourtant, le village ignore probablement notre existence en marge. Pourtant, c'est ici, près du même arbre qui a offert à l'artiste une ombre fraîche par une journée ensoleillée de 1986, que nous tenons le fruit en forme de globe, qui, lorsqu'il est tenu sous différents angles, brille d'un éclat infini. »

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Mirak Jamal
featuring works by Mohsen Jamal

Galerie Sultana is pleased to present Mirak Jamal's third solo exhibition with the gallery titled “Best View In Town”.
This is the second part of an exhibition, which was recently hosted by the project space 1857 at the Kunsthall in Oslo.

Here, Mirak Jamal presents a different and completed body of work, all representing landscapes or urban elements that interact with works by his father Mohsen Jamal (born in Tehran in 1941). Mirak's works respond to those of Mohsen and in particular to the small landscape study carried out in 1986. This drawing, exhibited on a mauve-coloured wall, depicts a small suburban town whose various elements are specific to the German landscape. The village depicted is where the family had originally settled as newcomers to the country in the 1980s after fleeing Iran.

It was here that, as a young man, the artist would venture out on his bicycle with his parents on the edge of the village for outdoor painting sessions. By way of his father's study of a landscape at that time, the artist weaves a link between pictorial anecdotes, photographic references and narratives; he draws parallels between his father's subjectivities and his own, between the observer and the observed.

“Let us begin with the most apparent: a mixed-media drawing on paper depicting a landscape. Holding the single-sheet, we attest to a fleeting materiality, which could have come from a transportable aquarelle block containing many more works. Removed from context, its singularity leaves us in a predicament, and with a carte blanche for infinite ponder! Some things are obvious: the sheet in question has summoned a multitude of media treatments ranging from colored-penciled details and scruffy oil-pastel marks to broad acrylic strokes, and a pervasive watercolor atmosphere. Alongside the pleasant treatment of color we note a practical tone, and a hastiness of execution that is evidence of a hand confident to capture "life as is." The content does not strike us as a revelation, nor a spectacle to swoon large audiences, rather, it seems to be true to common life, and convinces elegantly in this uncelebrated feat. The motivation for such work could have been the offspring to a simple desire to seize a pleasant day. The clear sky above is an indication of this at the least. Whether the painting was done in leisure, as an exercise in style, or as part of some larger endeavor we leave motivations aside for the moment.

In the foreground a barren land covered with generous washes of green and brown pulls us into a picture of possibilities. Beyond it, the artist steers our pupils to rest on the horizon line – conventionally so. Here, an unremarkable town has shyly tucked itself away behind some trimmings. We squint to survey the elements: a modestly-sized apartment building or town hall with reassuring angular architecture, a trail of miscellaneous bushes and trees that wall some vaguely discernible family houses, and the faint town church that sinks into a purple mist – projecting its omnipresence slightly above the rest of the rabble. This accumulated sort recalls an ordinary place; with an affirmation towards all things structured and orderly, as is standard for any ordinary place. Clues drawn from the inherent architectural characteristics and the surrounding landscape lead us to posit a potential geography. Any other setting than Germany is inconceivable. Emboldened by our conclusion, our thoughts trail off past the hermetics of the picture frame to a larger vicinity of endlessly ploughed fields of the greatest agricultural merit. The excursion takes us to encounters with astonishingly tall walls of evergreens that intimidate and awe. Here lays the inspiration to all things Gothic, we figure.

Snapping back to the picture at hand, our attention is drawn to the signature at the bottom left. The work is accredited to a “Mohsen Jamal”, dating to 1986. We successfully decipher the apparent! Having been given as a clue nothing more than a name with a strange ring to it, we determine to carry our guesswork about the origins of this drawing through to its very creator. From the prompt naturalism of the outdoor scene, we deduce that the work could have taken place en plein air. What could have led the artist to such a place; such a small town in the middle of Germany? Did the landscape hold a personal value? Could a small place such as this have had enough historical or collective significance to draw a faraway visit? While one may speculate further in light of these propositions (to paint a complete picture), the scenarios leave us with the sense that the work was produced by a curious passerby, a newly arrived or a guest, on a spontaneous whim to capture the unfamiliar. Whereas what someone predisposed, or cynical, to a ubiquitous setting would dismiss as mundane, holds intrigue to a fresh eye. Contrary to our prejudice, it remains plausible that this town could have been the vested habitat of a local; the proper terroir of the artist indeed.

Having entered the picture plane, we come to appreciate the view accompanied by the fragrance of a countryside unhindered by noise pollution and cosmopolitan combustion. Transfixed, inhabiting the gaze of the artist, the discrepancy between our observation-deck at the easel's foot, and that of a withdrawn life in the distance is given neither face nor form. Shafts of windows reveal vignettes of the inner mechanisms of a town, where typical exchanges, contested relationships, and neighborly feuds abound. What separates us from yonder then, is the plateau of land that determines the cautionary distance between the viewer (brush in hand, holding sway of history-making), between spectator and the subject in the periphery, between civilization and the uncharted wild – observed as if from the trenches. Still, the village is likely unaware of our existence on the fringes. Nonetheless it is here, by the same tree that offered the artist a cool shade on a sunny day in 1986, that we hold the fruit shaped like a globe, which when held at different angles glistens with infinite possibilities.”

Sultana